L'attente


Comme au soldat qui crève
A la guerre inutile
Drapé de sang séché
Larrné d'agonie lente
Couché dans les boues froides
Des matins de plus rien

Comme au prêtre incertain
Les yeux biblant les cieux
Rivés aux quelques nuages
Qui craquent et se déchirent
Pour mieux sentir la peur
Des matins de plus rien

Comme aux mains malhabiles
Qui cherchent à retenir
Un peu de l'air du temps
Noyées en un instant
Dans les soleils de feu
Des matins de plus rien

Comme au regard perdu
Dans les jours à venir
Comme toi qui oublies
Les moments dl aujourdlhui
Pour pouvoir retenir
Les matins de plus loin