Massimo et Thierry

Freine, tu lui as dit « freine »
Et toute la vie se joue
Sur la route à trois bandes
Sur le trottoir du temps
Ça va tellement vite
Ça se compte en secondes
Cet instant de présent
Ce moment arrêté
Et te voilà demain
Entre planche et clous
Sur le trottoir mouillé
De ces pleurs de copains
Et ! Thierry, tu m’entends ?

Massimo, lui, s’est endormi
Fatigué de la route
Les yeux fermés déjà …
Sa vie à reculons

Freine, tu lui as dit « freine »
Et continue quand même
Ce foutoir de la vie
Jusqu’au bout de l’absurde
Jusqu’à l’horreur humaine
Et la vie devient cri
Freine !
Et la mort devient cri
Massimo, lui, s’est endormi
Et ! Thierry, tu m’entends ?

Et les amis se tiennent
Enlacés, confondus
L’un dans l’autre
Comme les fleurs
A l’aube de l’été
Les parents sont devant
C’est l’hiver qui commence
C’est l’enfer en attente

Et ! Thierry, tu m’entends ?